J'ai vu tes toiles

J'ai vu ton site ici: http://www.robertfernandez.org

Etonnantes ces images. 
Je n'y vois pas de message, je n'y vois pas une communication du peintre vers moi, 
j'y vois des chemins vers des choses que j'ai en moi. 
Ces couleurs, ces reliefs s'accrochent à des souvenirs perdus, lointains, confus... 
Peut être même des rêves ou des ébauches de pensées 
Ca agit un peu comme une clef ou une sorte d'outil. 
C'est étrange de penser que tu  n'as pas pu mettre ce que j'y vois, mais c'est là.

Le mégalithe tend à devenir dans le processus pictural
le territoire du jeu de l'oie. Il faut l'entendre comme
terrain d'expérimentation et n'a d'autre but que de se coaguler de lui-même par ses propres parties mis en réseau.
Ce qui se coagule, ce n'est pas seulement une matière-lumière mais aussi une matière-temps.
Le tableau est une patiente. 
La densité de la matière impose son temps;il y a un temps
d'attente contrôle.  
Les épaisseurs et les densités sont amenées à un certain
niveau de cohérence en rapport avec l'ensemble et les parties. 
Dans ce sens la sensation est comprise dans les filets de la matérialité.
Elle s'en échappe grâce à l'activité d'observation.
Ce temps là n'est pas tant vécu que senti et médité.

Le mégalithe pointe, oriente, capte, c'est une aiguille sur le corps du territoire.
Ce qu'il capte se sont des forces de ruissellements, des ondes et des vibrations,tous ce qui peut parvenir de  
"l'antre",des forces de dispersion ,des forces magnétiques,
des forces d'inertie.
La terre est une couche superficielle. 
La concomitance des mégalithes induit un rythme suffisant pour que des contacts affleurent à la surface. 
La vie est à la surface produisant des forces de germination 
  
 
Dans le tableau, le contour du mégalithe est la limite de son extension ,il est travaillé de l'intérieur.
C'est vers cette limite que les rythmes exercent le maximum de tension. 
Prises dans l'espace extraites de l'espace, les formes sont poussées de l'intérieur , elles tentent une organisation pour s'extraire du fond.
"notre capacité d'association est une adaptation à la conservation des forces,à la loi de conservation de l’énergie" k . lorenz .
Quelque-chose émerge à la surface qui est cette tentative
par des rythmes associés de donner à sentir ses forces.

Tes textes sont pour moi, un peu comme tes tableaux.
J’ai un esprit plutôt cartésien, et si ce que je ressens du monde qui m’entoure n’a pas toujours des explications
rationnelles, il n’en reste pas moins que, quand je traduis ce que je ressens, je cherche à être rationnel..
Sinon, je ne dis rien, je préfère ramener les autres directement à ce que je regarde plutôt qu’à ce que je peux en dire
C’est moi qui suis comme cela et je pense que chacun agit et réagit différemment, Tout est possible, tout est permis, 
l’important en fait est de constater que parfois, malgré les différentes manières de voir et de l’exprimer, on arrive a communiquer
 
J’aime  bien tes textes, ils s’ajoutent à ce que je connais de tes tableaux et je pense y voir des choses qu’un autre verrait autrement, donc mon avis n’a pas d’importance, chacun doit pouvoir lire et ce que toi tu en dis, ca s’ajoute à tes toiles que ça complète et précise.